- moutonneux
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• 1834; de moutonner♦ Qui moutonne (⇒ moutonnant). « La mer bleue, moutonneuse à son habitude » (Mac Orlan).moutonneux, euseadj. Qui moutonne.⇒MOUTONNEUX, -EUSE, adj.A.— Frisé, ondulé. Hérissé d'une chevelure moutonneuse et crépue, son visage était hideux, noir, animé de deux yeux presque toujours hagards, traversé par un nez démesuré (DU CAMP, Mém. suic., 1853, p. 67).1. [En parlant de la mer, de la crête des vagues] Le navire était dans la rade de Marseille et passait à hauteur du Château d'If, bien loin encore de cette mer moutonneuse qui frisait sur l'horizon (LACRETELLE, Hts ponts, t. 4, 1935, p. 217). [Le vent]harcela la rivière qui écumait, moutonneuse, et colla les embarcations à la grève, ébranla les toits des vieux bâtiments, ouvrit les portes à deux battants et courut aux champs coucher un dernier regain (GUÈVREMONT, Survenant, 1945, p. 30).2. [En parlant des nuages] Une nuit, dans le jardin blanc de neige, ils [Byron et sa femme]regardèrent un petit nuage moutonneux qui approchait de la lune (MAUROIS, Byron, t. 2, 1930, p. 14).C.— P. anal. Qui ondule comme des vagues. Jusqu'aux entassements de cimes lointaines, moutonneuses, comme les remous d'un baquet de lessive à peine bleuté (GIONO, Batailles ds mont., 1937, p. 293).Prononc. et Orth. :[
], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. 1783 fig. « peu sérieux, folâtre (d'une pièce de musique) » (GRIMM, Correspondance littéraire, philosophique et critique, t. 13, p. 285 ds St. neophilol. t. 36, p. 325 : il [l'opéra] manquait de ragoût, ... il était trop moutonneux); 2. 1826 mer moutonneuse (FREYCINET, Voy. autour du monde, p. 244). Dér. de mouton; suff. -eux.
moutonneux, euse [mutɔnø, øz] adj.ÉTYM. 1834; « folâtre », 1783; de moutonner.❖♦ Qui moutonne (en parlant de la mer, du ciel, des nuages…). ⇒ Moutonnant.0 (…) on apercevait la mer bleue, moutonneuse à son habitude.P. Mac Orlan, la Bandera, V.
Encyclopédie Universelle. 2012.